Stressé à l’idée de prendre la parole?
Que vous fassiez une présentation en public ou que vous enregistriez une vidéo en studio, voici cinq points qui permettront d’améliorer vos prises de parole.
1/ L’accroche.
Dans un de ses TED, Nalini Ambady explique que les 7 premières secondes de votre présentation sont suffisantes au public pour se faire une image de vous.
Préparez soigneusement les premiers mots que vous allez prononcer et travaillez votre communication non-verbale (jetez un oeil à notre article sur la méthode OARIS).
Quelques suggestions d’entrée en matière : Commencez votre discours par une anecdote, un fait d’actualité ou une citation….
2/ L’objectif.
Une présentation réussie est une présentation qui atteint son objectif.
Demandez-vous : Quel est mon objectif ? Qu’est-ce que j’aimerais avoir changé à la fin de ma présentation ?
Chaque élément de votre présentation doit vous permettre d’accompagner le public vers votre but.
Soyez simple, concis, et allez au principal.
Gordon Kangas rappelle au cours de son TED « Giving presentations worth listening to » qu’un talker est là pour être efficace et non parce qu’il aime discuter : « Qu’est-ce qu’une présentation ? Amener votre public d’un point à un autre. La plupart des présentations tentent d’aller du premier au deuxième respectent le deuxième schéma (…). Vous vous perdez dans votre but et vous allez finalement dans la direction presque inverse du carré vert. (…) Le schéma à respecter est le premier : tout ce que vous faites dans votre présentation doit être focalisé sur le fait d’amener votre public au carré vert. (…) Vous n’êtes pas là pour être intéressant, vous êtes là pour être efficace. »
3/ Les preuves.
Pour convaincre votre auditoire, prouvez-lui que votre idée peut changer les choses !
Partez de la situation existante, ce qui est, pour lui faire entrevoir ce qui pourrait être, grâce à la valeur ajoutée de votre idée.
Faites apparaitre les différences qui existent. Jouez sans cesse entre ces deux états.
Un exemple : le discours de Martin Luther King “I have a dream”. “Je rêve que mes quatre petits-enfants vivront un jour dans une nation où ils ne seront pas jugés sur la couleur de leur peau”: ce qui est, ce qui se passe à l’époque où MLK prononce ces mots. / “mais sur la valeur de leur caractère”: ce qui pourrait être si les mentalités changeaient. Grâce à cette structure, MLK a réussi à faire de son discours un des plus grands du XXème siècle.
Nancy Duarte, dans son TED sur « La structure secrète des bonnes présentations », approfondit l’exemple de Martin Luther King et analyse un discours d’Apple de manière très intéressante.
4/ L’implication personnelle.
Renforcez votre discours avec des histoires qui parlent à votre public. Amenez-le dans votre monde. Votre public doit pouvoir sentir qui vous êtes et s’identifier à vous.
Utiliser une partie de votre histoire personnelle amènera une plus grande concentration de la part de vos auditeurs et leur montrera que vous êtes un simple humain, comme eux.
Lisa Bu, dans son TED « Comment les livres peuvent ouvrir l’esprit ? » utilise son histoire personnelle pour illustrer sa présentation : « Mes parents voulaient que je devienne ingénieurs comme eux. Ayant survécu à la révolution culturelle, ils croyaient dur comme fer qu’il n’y avait qu’un seul vrai moyen d’être heureux : un emploi stable et bien payé. Que j’aime ce travail ou non n’avait pas d’importance. Mais mon rêve était de devenir chanteuse d’opéra chinois. Elle montre une photo : ça c’est moi en train de taper sur mon piano imaginaire. (…) Mais aucun adulte n’a aimé cette idée. (…) Mon rêve ne se réaliserait jamais. Je me suis tournée vers les livres. »
5/ Le Call-to-Action.
Vous aviez un objectif, vous avez fait entrevoir les changements que vous espériez, vous avez apporté vos preuves, il est temps de faire bouger les choses : amenez les spectateurs à agir.
Les présentations ou les messages vidéos qui ont le plus d’impact sont ceux qui se terminent par l’appel à une action, un Call-to-Action.
Donner son idée et expliquer comment l’appliquer n’est pas suffisant. Il faut pousser le public à essayer votre idée. Vous devez dire pourquoi, vous, en tant que personne, vous êtes aujourd’hui dans cette démarche. Votre public doit savoir en ce que vous croyez : s’il se retrouve dans cette croyance, il vous suivra et adopter votre idée. Un public ne suit jamais quelque chose mais quelqu’un, des croyances, des valeurs. Adressez-vous à ses sentiments, non plus à sa raison.
Simon Sinek présente de manière superbe le cas d’Apple dans son TED « Comment les meilleurs leaders inspirent à l’action ? » « Si Apple était comme tout le monde, un de leurs messages publicitaires pourrait ressembler à ca : nous faisons des ordis formidables, magnifiques et conviviaux. Vous en voulez un ? La plupart d’entre nous communique comme cela (…). Ca ne donne aucune inspiration. Voici la manière dont Apple communique vraiment : dans tout ce que nous faisons, nous croyons en une manière différente de penser. Notre manière de remettre en question le statu quo est de rendre nos produits magnifiquement désignés, faciles à utiliser et conviviaux. Et il se trouve qu’on fait des ordinateurs formidables. Vous en voulez-un ? Rien à voir non ? Vous êtes prêt à m’acheter un ordinateur. » Et il nous prouve avec cet exemple que le schéma pourquoi, comment, quoi fait toute la différence.
Le travail et la pratique sont la clé de la réussite. Alors travaillez votre discours et répétez-le ! Si vous tournez une présentation vidéo, n’hésitez pas à recommencer encore et encore certains passages de votre présentation s’il faut.
Avant chaque prise de parole, pensez à ce mot : OARIS!