Uber : le symbole d’un nouveau mode d’organisation.
Un terme présent dans le discours commun
L’ubérisation traduit l’avènement sur un marché donné, d’acteurs internet proposant des services à la demande et soumis à des règles plus souples.
Ce terme fait rĂ©fĂ©rence Ă Uber, l’entreprise technologique qui dĂ©veloppe des applications mobiles de mise en contact d’utilisateurs avec des conducteurs rĂ©alisant des services de transport. L’application permet de localiser via un tĂ©lĂ©phone, un ordinateur ou une tablette, le vĂ©hicule le plus proche et de le rĂ©server. Le paiement se fait automatiquement Ă la fin de la course par virement bancaire : il n’y a pas d’Ă©change matĂ©riel entre le conducteur et le passager.
Uber est le symbole mĂŞme d’une perturbation des modèles classiques, et s’immisce entre l’activitĂ© historique des taxis pour capter une demande croissante.
Une ubĂ©risation d’autres domaines.
Maurice Levy souligne le fait que la nouvelle peur des entreprises est de “se faire ubériser”.
Se faire ubériser : voir son activité historique disparaître, s’amoindrir. Ce qui arrive quand une société parvient à se mettre entre une entreprise et ses clients, et à en attirer une grande partie.
Ces nouvelles sociĂ©tĂ©s proposent des solutions innovantes et disponibles Ă tous. Elles permettent une dĂ©mocratisation de certains domaines (Ă condition d’avoir un smartphone ou autre objet connectĂ©).
Quelques exemples :
- Le prĂŞt-Ă -porter. On connaissait le principe du destockage, Ă l’image de Showroom. Le petit nouveau est le p-commerce : après un entretien tĂ©lĂ©phonique avec une styliste, le client reçoit un carton rempli de vĂŞtements, paie ceux qu’il garde et retourne gratuitement le reste.
- Le droit. Avec testamento.com, le consommateur peut éditer en quelques secondes seulement un testament juridiquement fiable pour 70euros (passer par un notaire coûte entre 100 et 120e).
- Le tourisme. Airbnb, valorisĂ© Ă 10 milliards de dollars, est un symbole fort de l’ubĂ©risation : avec plus de 800 000 annonces rien qu’en France, la start-up s’affirme comme un acteur fort du marchĂ©.Â
- La santĂ©. Aux Etats-Unis, avec l’application “Heal”, un patient peut rentrer en contact en quelques secondes seulement avec le mĂ©decin disponible le plus proche de chez lui, qui se dĂ©place 24h/24h, 7j/7.
- Musique, film, vidéo, etc.
La responsabilité d’Internet et des IOT.
Internet a changé notre manière et notre habitude de consommer.
Aujourd’hui on ne parle plus vraiment d’internet mais des IOT (Internet Of Things). Ces objets connectĂ©s permettent aux sociĂ©tĂ©s d’avoir accès Ă des donnĂ©es sur les habitudes et les besoins des consommateurs en temps rĂ©el. Il ne leur reste plus qu’à matcher ces donnĂ©es avec leurs offres disponibles, et le tour est jouĂ©!
Du cĂ´tĂ© du consommateur, les objets connectĂ©s lui permettent d’avoir accès Ă des services personnalisĂ©s n’importe quand – souvent Ă prix moindre – et n’importe oĂą.
L’ubérisation montre aujourd’hui que la vague numérique se glisse partout. Face à ce phénomène les entreprises doivent apprendre à s’adapter et à composer avec le digital.
Si dans certains domaines (Ă l’image de celui des taxis) une collaboration ne semble aujourd’hui pas possible, d’autres marchĂ©s semblent ouverts Ă la coexistence des acteurs historiques et du digital. C’est le cas du Droit aux Etats-Unis : les mĂ©tiers juridiques profitent du dĂ©veloppement des services technologiques Ă l’image de testamento.com, pour se focaliser sur des tâches Ă plus forte valeur ajoutĂ©e.